Petite Histoire d'un maire communiste du Front Populaire (2/2)
1943
Document allemand,
laissez-passer ?
Il semble de 1943
Le nom de Leblond Alfred n’y figure pas
mais celui de Wartel
il était en sa possession.
Démobilisé et la convalescence terminée, comme de nombreux communistes, il rejoint la clandestinité.
Il ira rejoindre les Alpes et, semble-t-il, le maquis du Vercors
Il se fera faire de faux papiers, ou plus exactement de vrais papiers pour une fausse identité.
Il semble s’être procuré les papiers d’un ancien de la DCA avec lesquels, il se fera faire une carte d’identité tout à fait officielle.
Il me semble me souvenir lui avoir entendu dire:
A l’époque un des meilleurs moyens pour ne pas se faire prendre
était de décliner l’identité de quelqu’un dont on était presque sur qu’il ne faisait l’objet d’aucune recherche.
La fiche de démobilisation du dénommé Wartel Henri
Novembre 1943 La vraie fausse carte d'identité
WARTEL Henri, Louis,
né le 5 janvier 1908 à Liévin dans le Pas de Calais
est inconnu des registres de naissances
a-t-il vraiment existé ?
le mystère demeure !
1944 Agent de service "fausse identité"
Le maquis
De son passage dans les Alpes, nous retrouvons les traces dans le livre très documenté de Gilles Vergnon
(Le Vercors, histoire et mémoire d’un maquis / Editions de l’atelier)
page 71 :
« Dans un certain nombre de cas,
des militants communistes ont pu jouer le rôle de « passeurs ».
On en trouve, en effet, au Vercors, dont quelques cadres :
le Maitron en recense cinq, responsables de la CGTU
et élus municipaux d’avant-guerre
( …. et Alfred Leblond, maire de Roeux dans le Pas de Calais)
Tract du chant des partisans en sa possession >>
1944 : fin des hostilités
Leblond Alfred est rétabli
dans ses fonctions de maire.
Site de la mairie de Roeux
1945 : Il n'oublie pas ses convictions
A l'époque
il ne savait pas encore
qu'il épouserait
la petite fille d'un communard !!
1946
Année 1946
on se
souvient !
1947 Permis de conduire
1948
Le 30 juin 1948,
il divorce
de sa première épouse
Le 23 octobre 1948
il épouse
Louise Antoinette Pecqueur
sage-femme
Diplôme de Sage-Femme
de son épouse :
Au travail (2ème à gauche)
La vie continue
Quatre enfants
naitront de l’union
Son épouse,
et mère de ses enfants
décèdera le 6 novembre 1961
à Arras
Avec le temps, rien ne s'oublie
A sa mort, en 1983, on retrouvera, dans son porte-feuille, contre son coeur, ce petit papier plié en deux avec au milieu la photo de Louise sa deuxième épouse.
Sur ce papier figurait un joli texte sur le souvenir
Avec le temps tout ne s'efface pas...
Le 29 novembre 1962
il épousera en troisième noce,
à Arras,
Aurore, Suzanne, Blanche Théry,
directrice d’école, ayant exercé à Roeux,
Elle décèdera le 26 octobre 1976, à Arras.
1973 Retraité il a toujours sa carte du combattant .... et sa carte famille nombreuse !!
Il décèdera
brutalement
le 22 décembre 1983
à Arras
Date de dernière mise à jour : 16/11/2020